Mgr Dominique Le Tourneau

La concélébration

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Le concile Vatican II a rétabli l’ancienne pratique de la concélébration, qui restait d’ailleurs en vigueur lors de la messe d’ordination d’un évêque ou de celle des prêtres, ainsi qu’à la messe pour la bénédiction d’un abbé et à la messe chrismale.

« La concélébration manifeste de façon heureuse l’unité du sacerdoce et du sacrifice, ainsi que l’unité du peuple de Dieu tout entier » (Instruction générale du Missel romain, n° 199). « Elle contribue à consolider la fraternité ministérielle existant entre les prêtres » (Sacré Congrégation des Rites, instruction Eucharisticum mysterium, n° 47). Lorsqu’elle est recommandée (le Jeudi saint, aux messes célébrées lors des conciles, des assemblées d’évêques et des synodes, à la messe conventuelle et à la messe principale, dans les églises et les oratoires, aux messes célébrées à l’occasion de réunions de prêtres, aussi bien séculiers que religieux), il faut tenir compte de l’utilité des fidèles, car le premier devoir du prêtre est le service des fidèles qui sont confiés à ses soins pastoraux. De plus, chaque prêtre conserve la liberté de célébrer l’Eucharistie individuellement dans la mesure où il n’y a pas une concélébration au même moment dans la même église ou le même oratoire (cf. Ibid.).

La pénurie de prêtres en un lieu peut conduire l’évêque à les autoriser, « pour une juste cause, à célébrer deux fois par jour, et même, lorsque la nécessité pastorale l’exige, trois fois les dimanches et les jours de fêtes de précepte » (Code de droit canonique, canon 905 § 2). On voit qu’en un tel cas, une concélébration serait incongrue. Seul le Saint-Siège peut accorder la faculté de célébrer plus de messes que la norme générale mentionnée ci-dessus le prévoit.

L’unité de l’Église étant réalisée par l’Eucharistie, comme cela a été indiqué dans un texte précédent, la participation à la célébration « comporte l’exigence, à laquelle on ne saurait déroger, de la communion totale dans les liens de la profession de foi, des sacrements et du gouvernement ecclésiastique », ce qui fait qu’il « n’est pas possible de concélébrer la même liturgie eucharistique jusqu’à ce que soit rétablie l’intégrité de ces liens. Une telle concélébration ne saurait être un moyen valable et pourrait même constituer un obstacle pour parvenir à la pleine communion, minimisant la valeur de la distance qui nous sépare du but et introduisant ou avalisant des ambiguïtés sur telle ou telle vérité de foi » (Jean-Paul II, lettre apostolique L’Église vit de l’Eucharistie, n° 44).

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