Mgr Dominique Le Tourneau

Les sacrements de Jésus-Christ

Accueil > Sacrements > Les sacrements en général > Les sacrements de Jésus-Christ

« Assis à la droite du Père » et répandant l’Esprit Saint en son Corps qui est l’Église, le Christ agit désormais par les sacrements, institués par lui pour communiquer sa grâce » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1084). L’humanité du Christ apparaît elle-même comme « le sacrement », c’est-à-dire « le signe et l’instrument de sa divinité et du salut qu’Il apporte : ce qu’il y avait de visible dans sa vie terrestre conduit au mystère invisible de sa filiation divine et de sa mission rédemptrice » (Ibid., n° 515). « Attachés à la doctrine des Saintes Écritures, aux traditions apostoliques […] et au sentiment unanime des Pères [nous professons] que les sacrements de la Loi nouvelle ont tous été institués par notre Seigneur Jésus-Christ » (concile de Trente). Le Christ les a institués « pour la sanctification de l’Église, qu’il a purifiée « par le bain d’eau qu’une parole accompagne » (Éphésiens 5, 26). Il les confie à l’Église […] en un sens particulier aux apôtres et à leurs successeurs établis comme « intendants des mystères de Dieu » (1 Corinthiens 4, 2) » (Catéchisme des évêques de France, n° 374).

Même si l’institution du sacrement n’est pas toujours faite explicitement par le Christ, néanmoins elle est au moins « médiate », en ce sens qu’elle vient du Christ par les apôtres. Dieu seul, en effet, peut attribuer à un signe sensible la puissance de produire la grâce, qui est purement d’ordre surnaturel. Les sacrements tirent leur origine des gestes de Jésus-Christ qui jalonnent sa mission parmi les hommes et dont le mystère pascal dévoile l’impérissable portée : pardon des péchés, guérisons, nourriture donnée à la foule… « Ils reçoivent leur fécondité de l’œuvre suprême de la Croix, à l’heure où Jésus passe de ce monde vers le Père. C’est pourquoi le Christ est proprement l’auteur et l’origine des sacrements » (Ibid., n° 372). En dehors de l’Eucharistie, du baptême et de la confession, les autres sacrements, « outre le rapport étroit qu’ils entretiennent avec le baptême et l’Eucharistie, leur lien apparaît avec la pratique de Jésus quand il pardonne les péchés,guérit et relève les malades, envoie les disciples en mission, rappelle le sens de l’union de l’homme et de la femme. Ainsi, tous les apôtres, après la Résurrection, refont dans la communauté chrétienne, les gestes inaugurés par lui, ils font ce que Jésus leur a dit de faire. Ils agissent alors par fidélité à Jésus, dans la puissance de sa résurrection et sous la conduite de son Esprit » (Ibid., n° 373).

Du fait de leur institution par le Christ, si l’Église reconnaît le pouvoir de déterminer les modalités de célébration des sacrements, « elle sait depuis toujours qu’elle est simplement gardienne de ce qui constitue la substance : les gestes et les paroles du Christ qui les a institués, autrement dit l’essentiel du rite. Ainsi, par exemple, l’Église ne se reconnaît pas le pouvoir d’« effacer » un baptême ou une ordination. Elle peut tout au plus les reconnaître ou les déclarer invalides, s’ils n’ont pas été conférés selon les normes ecclésiales. Elle ne se reconnaît pas la maîtrise sur la substance des sacrements qui lui sont confiés » (Ibid.).

Le Christ « est présent par sa puissance dans les sacrements » (concile Vatican II, constitution sur la liturgie, n° 7). Il continue d’agir dans son Église par les sacrements qui « sont « les chefs-d’œuvre de Dieu » dans la nouvelle et éternelle alliance » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1116).

titre documents joints

Dans la même rubrique