Mgr Dominique Le Tourneau

Les édifices sacrés

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« Par église on entend l’édifice sacré destiné au culte divin où les fidèles ont le droit d’entrer pour l’exercice du culte divin, surtout lorsqu’il est public » (Code de droit canonique, canon 1214). L’édifice devient sacré par la dédicace effectuée selon le rituel approuvé. Les églises visibles « ne sont pas de simples lieux de rassemblement, mais elles signifient et manifestent l’Église vivant en ce lieu, demeure de Dieu avec les hommes » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1180). Ce sont des maisons de prière dans lesquelles « l’Eucharistie est célébrée et conservée, où les fidèles se rassemblent, où la présence du Fils de Dieu notre Sauveur, offert pour nous sur l’autel du sacrifice, est honorée pour le soutien et le réconfort des chrétiens ». C’est pourquoi l’église « doit être belle et adaptée à la prière et aux célébrations eucharistiques » (concile Vatican II, décret Presbyterorum ordinis, n° 5).

L’église a une signification eschatologique, c’est-à-dire en rapport avec la fin du monde. « Pour entrer dans la maison de Dieu, il faut franchir un seuil, symbole du passage du monde blessé par le péché au monde de la Vie nouvelle auquel tous les hommes sont appelés. L’église visible symbolise la maison paternelle vers laquelle le Peuple de Dieu est en marche et où le Père « essuiera toute larme de leurs yeux » (Apocalypse 21, 4) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1186).
On doit apporter un soin tout particulier à tout ce qui touche aux ornements et aux objets liturgiques, en s’efforçant d’offrir à Dieu le meilleur que nous ayons, et de la façon la plus digne. « Tout le soin apporté à préparer les objets de la liturgie, un exact pliement des linges, la propreté et le rangement de la sacristie ; une certaine manière de spécialiser chaque chose font beaucoup pour donner une idée de la sainteté de Dieu » (M. Gitton, Initiation à la liturgie romaine, Genève, 2002, p. 18). « Tout le luxe, la majesté et la beauté du monde me semblent peu » (saint Josémaria, Chemin, n° 522).

Les oratoires sont aussi des édifices destinés au culte divin, mais ouverts avec l’autorisation de l’autorité ecclésiastique compétente « pour la commodité d’une communauté ou d’un groupe de fidèles, qui s’y réunissent, lieu auquel d’autres fidèles peuvent avoir aussi accès avec le consentement du Supérieur compétent » (Code de droit canonique, canon 1223). Le sanctuaire est « une église ou un autre lieu sacré où les fidèles se rendent nombreux en pèlerinage pour un motif particulier de piété avec l’approbation de l’Ordinaire du lieu » (en général l’évêque) (Ibid., canon 1230). Les cimetières sont aussi des lieux sacrés qui « doivent être bénis selon les rites » (Ibid., canon 1240), du moins là où il sera possible d’avoir des endroits destinés aux fidèles défunts.

Une mention à part doit être faite de l’autel sur lequel est célébré le Sacrifice eucharistique, la messe, et qui doit être dédicacé ou béni. Des reliques de saints sont placées sous l’autel (cf. Ibid., canon 1237 § 2). « L’autel est le symbole du Christ lui-même, présent comme victime sacrificielle (autel—sacrifice de la Croix) et comme nourriture céleste qui redonne à nous (autel—table eucharistique) » (Abrégé du Catéchisme de l’Église catholique, n° 288).

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