Mgr Dominique Le Tourneau

La vertu de pénitence

6. La vertu de pénitence

Avant d’aller plus loin, je dois préciser ce qu’est la vertu — et non plus le sacrement — de pénitence. Et d’abord, la vertu, en général, « est une disposition habituelle et ferme à faire le bien » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1803). La vertu de la pénitence incline à se convertir à Dieu de tout son cœur, en détestant les fautes commises, avec le désir de rectifier et l’espérance du pardon.

« La pénitence intérieure est une réorientation radicale de toute la vie, un retour, une conversion vers Dieu de tout notre cœur, une cessation du péché, une aversion du mal, avec une répugnance envers les mauvaises actions que nous avons commis. En même temps, elle comporte le désir et la résolution de changer de vie avec l’espérance de la miséricorde divine et la confiance en l’aide de sa grâce » (Ibid., n° 1431).

« La conversion est d’abord une œuvre de la grâce de Dieu, qui fait revenir nos cœurs à Lui : « Convertis-nous, Seigneur, et nous serons convertis » (Lamentations 5, 21). Dieu nous donne la force de recommencer. C’est en découvrant la grandeur de l’amour de Dieu que notre cœur est ébranlé par l’horreur et le poids du péché et qu’il commence à craindre d’offenser Dieu par le péché et d’être séparé de Lui. Le cœur humain se convertit en regardant vers Celui que nos péchés ont transpercé » (Ibid., n° 1432).

Le pape Jean-Paul II montre le lien qui existe entre pénitence et réconciliation : « La pénitence signifie le changement qui s’opère au plus profond du cœur sous l’influence de la Parole de Dieu et dans la perspective du Royaume. Mais pénitence veut dire aussi changer la vie en même temps que le cœur, et en ce sens l’action de faire pénitence se complète par celle de produire des fruits qui témoignent de la pénitence. […] Cependant, faire pénitence n’est quelque chose d’authentique et d’efficace que si cela se traduit en actes et en gestes de pénitence. À ce point de vue, pénitence signifie, dans le vocabulaire chrétien théologique et spirituel, l’ascèse, autrement dit l’effort concret et quotidien de l’homme, soutenu par la grâce de Dieu, en vue de perdre sa vie pour le Christ, unique moyen de la gagner (cf. Matthieu 16, 24-26). […] La pénitence est donc la conversion qui passe du cœur aux œuvres et par conséquent à toute la vie du chrétien. En chacune de ces acceptions, la pénitence est étroitement liée à la réconciliation, car se réconcilier avec Dieu, avec soi-même et avec les autres suppose que l’on remporte la victoire sur la rupture radicale qu’est le péché, ce qui se réalise seulement à travers la transformation intérieure ou conversion, qui porte des fruits dans la vie grâce aux actes de pénitence » (exhortation apostolique Réconciliation et pénitence, n° 4).
« La conversion est d’abord une œuvre de la grâce de Dieu, qui fait revenir nos cœurs à Lui : « Convertis-nous, Seigneur, et nous serons convertis » (Lamentations 5, 21). Dieu nous donne la force de recommencer. C’est en découvrant la grandeur de l’amour de Dieu que notre cœur est ébranlé par l’horreur et le poids du péché et qu’il commence à craindre d’offenser Dieu par le péché et d’être séparé de Lui. Le cœur humain se convertit en regardant vers Celui que nos péchés ont transpercé » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1432)

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