Mgr Dominique Le Tourneau

Les noms du sacrement

Le sacrement que je présente ici reçoit différents noms (voir Catéchisme de l’Église catholique, n° 1423-1424). Il est appelé sacrement de conversion, car il réalise de manière sacramentelle la conversion à laquelle Dieu nous a appelés et que le précurseur, Jean-Baptiste, ne cesse de proclamer : « Repentez-vous et croyez à la Bonne Nouvelle » (Marc 1, 15). Dès le jour de la Pentecôte, les apôtres reprendront cette invitation : « Repentez-vous, et que chacun se fasse baptiser au nom de Jésus-Christ pour la rémission de ses péchés » (Actes 1, 38). Ce sacrement traduit aussi la démarche du retour vers le Père que l’homme a offensé par son péché, la conversion étant, littéralement, un « retour vers », ainsi que l’exprime la parabole du fils prodigue : « Je veux partir, revenir chez mon père et lui dire… » (Luc 15, 18).

C’est aussi le sacrement de la pénitence, car il suppose le repentir du pécheur, qui se traduit par la véritable contrition de ses péchés accompagnée de la ferme résolution de ne plus pécher à l’avenir, avec l’aide de la sainte grâce de Dieu.
Il est également appelé le sacrement de la confession, car une partie intégrante et nécessaire pour sa validité est la confession, ou l’aveu, des fautes que l’on reconnaît, après un examen de conscience sincère et diligent, avoir commises, aveu qui est fait à Dieu devant le prêtre ayant reçu de son supérieur ecclésiastique la faculté de confesser. Le pécheur « confesse » aussi par là la miséricorde de Dieu qui lui pardonne ses fautes.

C’est encore le sacrement du pardon, puisque précisément Dieu accorde son pardon par l’intermédiaire du prêtre qui, en son nom et à sa place, prononce la formule de l’absolution sacramentelle : « Et moi, au nom du Père et du Fils et du Saint-Esprit, je te pardonne tous tes péchés. »

Il est appelé enfin sacrement de réconciliation, car en obtenant le pardon de Dieu le pécheur se réconcilie avec lui et avec la communauté ecclésiale, blessée elle aussi par le péché. « Le péché est avant tout une offense à Dieu, la rupture de la communion avec Lui. Il porte en même temps atteinte à la communion avec l’Église. C’est pourquoi la conversion apporte à la fois le pardon de Dieu et la réconciliation avec l’Église, ce qu’exprime et réalise liturgiquement le sacrement de la pénitence et de la réconciliation » (Ibid., n° 1440). « Celui qui vit de l’amour miséricordieux de Dieu est prêt à répondre à l’appel du Seigneur : « Va d’abord te réconcilier avec ton frère » (Matthieu 5, 24) » (Ibid., n° 1424).

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