Mgr Dominique Le Tourneau

L’excellence de la virginité

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15. L’excellence de la virginité

Certaines personnes choisissent délibérément, en réponse à un appel de Dieu, de rester célibataires, pour se consacrer à la prière ou pour s’occuper de tâches apostoliques. « La virginité pour le royaume des cieux est un déploiement de la grâce baptismale, un signe puissant de la prééminence du lien au Christ, de l’attente ardente de son retour, un signe qui rappelle aussi que le mariage est une réalité de l’éon présent qui passe (cf. Marc 12, 15 ; 1 Corinthiens 7, 31) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1619). Saint Paul a enseigné que le mariage est un « grand sacrement » (Éphésiens 5, 32). Mais il n’hésite pas à affirmer que « qui marie sa fille fait bien ; qui ne la marie pas fait encore mieux » (1 Corinthiens 7, 38).
« La virginité et le célibat pour le Royaume de Dieu ne diminuent en rien la dignité du mariage, au contraire ils la présupposent et la confirment. Le mariage et la virginité sont les deux manières d’exprimer et de vivre l’unique mystère de l’Alliance de Dieu avec son peuple. Là où il n’y a pas d’estime pour le mariage, il ne peut pas y avoir non plus de virginité consacrée ; là où l’on ne considère pas la sexualité humaine comme un grand don du Créateur, le fait d’y renoncer pour le Royaume des cieux perd son sens. […] En rendant le cœur de l’homme particulièrement libre (cf. Matthieu 22, 30) « pour qu’il brûle davantage de l’amour de Dieu et de tous les hommes » (cf. 1 Corinthiens 7, 32-35), la virginité atteste que le Royaume de Dieu et sa justice sont cette perle précieuse que l’on doit préférer à toute autre valeur, si grande qu’elle soit, et qu’il faut même rechercher comme l’unique valeur définitive. C’est pour cela, en raison du lien tout à fait singulier de ce charisme avec le Royaume de Dieu, que l’Église, tout au long de son histoire, a toujours défendu sa supériorité par rapport à celui du mariage. Tout en ayant renoncé à la fécondité physique, la personne vierge devient féconde spirituellement, père et mère d’un grand nombre, coopérant à la réalisation de la famille suivant le dessein de Dieu » (Jean-Paul II, exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 16).
Disons un mot ici des personnes qui n’ont pas pu se marier. « Beaucoup d’entre elles restent sans famille humaine, souvent à cause de conditions de pauvreté. Il y en a qui vivent leur situation dans l’esprit des béatitudes, servant Dieu et le prochain de façon exemplaire. À elles toutes il faut ouvrir les portes des foyers, « églises domestiques », et de la grande famille qu’est l’Église. « Personne n’est sans famille en ce monde : l’Église est la maison et la famille de tous, en particulier de ceux qui « peinent et ploient sous le fardeau » (Matthieu 11, 28) (Jean-Paul II, exhortation apostolique Familiaris consortio, n° 85) » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1658).

(à suivre…)

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