Mgr Dominique Le Tourneau

Le ministre et le sujet de l’onction des malades

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5. Le ministre et le sujet de l’onction des malades

Le ministre de ce sacrement est uniquement le prêtre (évêque ou prêtre). « C’est le devoir des pasteurs d’instruire les fidèles des bienfaits de ce sacrement. Que les fidèles encouragent les malades à faire appel au prêtre pour recevoir ce sacrement. Que les malades se préparent pour le recevoir dans les bonnes dispositions, avec l’aide de leur pasteur et de toute la communauté ecclésiale qui est invitée à entourer tout spécialement les malades de ses prières et de ses attentions fraternelles » (Catéchisme de l’Eglise catholique, n° 1516).

Ce sacrement a longtemps été appelé « extrême-onction », comme s’il était le « passeport pour le grand voyage », la dernière onction que l’on faisait au chrétien pour le sanctifier et le consacrer à Dieu, le dernier sacrement que l’on pouvait recevoir. Mais il n’était pas appelé pourtant « extrême-sacrement ». Dans l’Antiquité, il était appelé « huile des malades ». Ce n’est qu’à partir du XIIe siècle qu’il devient l’extrême-onction. Le concile Vatican II a préféré le terme « onction des malades », qui correspond mieux à la nature du sacrement.
En effet, l’onction des malades « n’est pas seulement le sacrement de ceux qui se trouvent à toute extrémité. Aussi, le temps opportun pour la recevoir est-il certainement déjà arrivé, lorsque le fidèle commence à être en danger de mort à cause de la maladie par suite d’affaiblissement physique ou de vieillesse » (Concile Vatican II, constitution sur la sainte liturgie Sacrosanctum concilium, n° 73).
Pour recevoir avec profit ce sacrement il faut que le malade soit en état de grâce. D’ordinaire, il doit recevoir d’abord le sacrement de la pénitence. Le rituel du sacrement pour les malades conseille que la confession ait lieu avant la célébration de l’onction ou au début de celle-ci, car la confession est en elle-même plus nécessaire que l’onction si le malade est en état de péché mortel. Cela fait partie des bonnes dispositions requises mentionnées plus haut. Dans le cas de danger de mort prochain, un rite continu est prévu qui comporte successivement la pénitence, l’onction et l’Eucharistie sous forme de viatique.

« Il est très convenable qu’elle soit célébrée au sein de l’Eucharistie, mémorial de la Pâque du Seigneur. Si les circonstances y invitent, la célébration du sacrement peut être précédée du sacrement de pénitence et suivie du sacrement de l’Eucharistie » (Catéchisme de l’Église catholique, n° 1517).

Il ne faut pas l’administrer à ceux qui persistent obstinément en état de péché mortel manifeste (cf. Code de droit canonique, canon 1007). Quand un doute fondé existe sur le fait que quelqu’un ait été confirmé, on lui administre le sacrement sous condition.
Bien que l’on puisse administrer l’onction des malades à une personne inconsciente, il faut faire en sorte que le malade la reçoive en étant conscient, pour qu’il puisse mieux se préparer à recevoir la grâce du sacrement.

(à suivre…)

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